Hype Is Murda

Quel sont les pouvoirs de la hype, de la session, autrement dit du collectif, de la solidarité? Quel est le pouvoir d’être présent.e.s les un.e.s pour les autres, de se supporter, de s’encourager? La hype a-t-elle un pouvoir émancipateur? Libérateur? Transcendant? Magique? La puissance de la hype peut elle tuer ou bien ramener à la vie? Est ce que le krump peut réanimer des âmes tuées par une société injuste?

Sans le groupe, le poids de la danse n’existe pas. La hype est indissociable du krump. C’est son âme. Avec la précédente pièce, bullet time, on entame une recherche formelle sur les expressions de défense de soi, de riposte violente/non violente face à une brutalité systémique. Le travail se poursuit avec Hype Is Murda, qui dans la lignée Afro-futuriste, invente le genre krump-fiction.

La Hype est plus qu’un rituel ou un simple code du Krump : c’est sa fondation vivante. Elle est cette conversation pure entre l’individu et le cercle qui l’entoure. C’est un dialogue d’énergie brute, de cris, de souffles et de gestes qui guident, soutiennent et ouvrent la voie. Dans cet échange, on trouve la force de s’élever, de dépasser ses limites, jusqu’à atteindre cet instant rare où le corps se libère totalement : la liveness, ce climax où l’âme prend feu, où le mouvement devient vérité et pendant court instant, on se sent surpuissant, on est libre.